micro-mondes connectés

Que je cherche la fulgurance d'une émotion dans des portraits épurés ou que, dans les univers foisonnants d'autres tableaux je tente de transposer simultanément l'intérieur et l'extérieur de ce qui compose un Être humain, sa part visible et sa part invisible; que je cherche à exposer sa pensée, son monde fantasmagorique composé de dieux, de monstres et d’âmes, c'est finalement toujours dans un seul but: essayer de traduire la vision que j’ai d'une humanité constituée d'être vivants “mondes en-soi” , cependant constituants dépendants et connectés d'un “plus qu'eux-mêmes”, d’un “méta-monde”! Chaque tableau est une question posée par moi et la recherche d’une réponse donnée par plus que moi. C’est une vision poétique et onirique qui cherche à transcoder ces messages trop complexes ou trop simples pour être restitués dans des mots, qui interroge l’invisible et le secret, l’un et l'universel, le message caché.

Le “Scotching” comme process lent, inexorable, dont je veux, le plus possible, perdre le contrôle, par lequel je cherche une sorte d'état de transe pour voir ce que l'état conscient, trop formaté, trop prévisible, ne peut pas faire, me permet de créer ce dialogue tant désiré.

Morceau de Scotch après morceau de Scotch, “micro-mondes” après micro-mondes”, du chaos apparant, la forme apparaît. Symboles, messages cachés, paysages, couleurs, personnages ambigus, univers imbriqués, le tableau est là, nouvel arrivé d’une fresque trop vaste pour être perçue en tant que telle aujourd’hui.

Le "transcodage du réel", est une longue mélopée murmurée, à peine audible, me racontant l'histoire de ce nous sommes en tant qu'humains...un message à l’oreille, de l'artiste au spectateur, du tableau au spectateur, du spectateur à lui-même, de vous à nous.

le mouvement statique

videos d'art

Ces films se regardent comme des tableaux. Ils ne nécessitent pas une attention permanente mais lorsqu'on les regarde ils sont là, proposant une scène dont la finalité est esthétique, une image sans propos, une image prise pour elle-même.

LE MOUVEMENT STATIQUE Le mouvement si lent qu'il ne se voit pas, on voit la tranformation effectuée mais pas d'effectuer. Comme le vieillissement.

LA GRIMACE Montre une femme belle qui va se transformer et se deformer si lentement que si on ne reste pas fixé sur le film, on verra qu'il y a eu changement sans avoir vu le mouvement lui-même.

SYSIPHE, le film dans lequel un homme avec un manteau gravit inlassablement un petit monticule, est une chorégraphie à base de gestes rigides et saccadés mais aussi une réflexion sur le mouvement perpétuel qui tourne en rond. L'homme dont le mouvement est parfois accéléré, n'avance pas. Il revient toujours au même endroit, le mouvement devient ici gesticulation inutile mais hypnotique. Si l'on reste longtemps devant ce film l'esprit finit par s'echapper pour fuir une précipitation vaine. Ici c'est la répétition et l'acceleration qui pose un questionnement sur le temps qui passe.

ESCALATOR On ne fait que monter. Un mouvement perpetuel pour une seule finalité: monter.

L'OEIL Il y a du mouvement, ça bouge, on ne sais ce que c'est. On est si proche qu'il faut un certain temps pour découvrir que c'est un œil. Mais est-ce important? Les formes, la Lumière, la couleur ne suffisent-elles pas en elles-même?